Chronique de Jacques Ladyjensky N°4, janvier 2021
Début janvier, c’est l’heure des bilans. Sur notre plan « préservision » (excusez les néologismes, ils font souvent gagner du temps), le bilan est très bon pour les preuves bénéfiques de la nutrition par régime méditerranéen, et 2) il l’est moins sur le plan de convaincre que ce régime n’est pas austère.
Concernant le premier point les deux bonnes nouvelles de l’année ont été celles-ci. D’une part la communication de l’Inserm, dans son bulletin de septembre, faisant officiellement savoir que le régime méditerranéen était désormais à juger comme fortement bénéfique pour la vue. D’autre part, c’est l’adoption du Nutri-Score par les gouvernements occidentaux, puis, plus timidement, par les lobbys alimentaires (jusqu’ici Nestlé, Danone, Herta et quelques autres) qui ont longtemps hésité et le font encore ; un grand nombre de leurs produits ne le supportent pas.
Pour ce qui est de l’acceptation de la non-austérité du régime méditerranéen (lutéiné) qui devrait être le nôtre, on est encore loin du compte. Bannir presque toutes les viandes ? (Pas question, répond-on.) Et tous les dérivés de la crème de lait ? (Mais…vous plaisantez ?)
La chronique d’aujourd’hui et les deux suivantes seront, si vous le voulez bien, consacrées à cette problématique.
Les mets méditerranéens lutéinés (et autres) qui procurent un plaisir gustatif sont plus nombreux qu’on ne le pense. Les décrire ici tous, un par un, serait une grosse tâche mais j’essayerai en trois fois, pour une bonne partie d’entre eux.
Aujourd’hui, survey général. Je vais prendre la liberté d’énumérer tous les plats de mon mois de janvier 2021. Commentaires un peu plus tard. Toute question est la bienvenue.
Plats salés principaux.
(au repas de midi)
- Chicons au gratin med
- Cailles déjà farcies de Picard à 2,5 € la pièce
- Pintade farcie au foie gras et figues, Picard à 13,5 € le kg
- Chapon farci au foie gras, Picard à 17,8 € le kg
- Filet de dinde aux cerises, Delhaize
- Poularde cuisinée au vin jaune et aux champignons, Picard
- Canard à l’orange med
- Dinde farcie aux marrons et cèpes, Picard 8,95 € le kg
- Spaghettis bolognaise med
- Boulettes Ikéa med, avec sauce Ikéa med
- Navarin de la mer, Picard (colin, saumon, saint-jacques, crevettes) 14 € le kg
- Idem, amélioré A
- Idem, amélioré B
- Croquettes aux crevettes grises, med
- Sole meunière
- Aile de raie meunière
- Cassolette de fruits de mer cuisinés à réchauffer, Delhaize et autres
- Idem variante très différente
- Idem à gratiner sous le gril (ajout de fromage med)
- Canard à l’écrasée de pdt et de patate douce en bocal de 300 g, Picard
- Petit-homard en belle-vue (grosse gamba) p.ex. Makro. Existe en 100 g et même en 120 g.
- Filet d’églefin ostendaise aux chicons, Delhaize
- Crabe et scampis en belle-vue
- Salade liégeoise aux pissenlits med
- Brandade parmentier de cabillaud en purée de pdt, Picard, 6 € pour 3 parts
Plats salés auxiliaires
(p.ex. hors-d’œuvre midi ou souper du soir)
- Chèvres chauds passés à la poêle (Soignon)
- Les 50 sandwiches surprise de Picard, au pain de campagne
- Fromage de chèvre en bûche, fermenté
- Fromage de chèvre en bûche, non fermenté
- Autres fromages de chèvre, notamment à pâte dure (chez Makro il y a même de l’édam de chèvre)
- Salade de poissons de luxe à la mayonnaise relevée med
- Sandwich au crabe mayonnaise relevée med persil pain de campagne
- Cassolettes de fruits de mer en coquilles à réchauffer ou gratiner, Picard, Delhaize, autres
- Gnocchis au chèvre avec épinards et sauce tomate, Picard
- Omelette aux fines herbes
- Omelette au fromage de chèvre et viande des grisons
- Petits hamburgers de foie gras de canard, Picard à 0,9 € la pièce (mais fort petits)
- Croquettes aux crevettes grises med
- Gratin d’aubergines grillées à la sauce tomate, Picard, réussite incomparable
- Entrée façon profiterole au saumon fumé gravlax et agrumes, Picard, à 3,4 € la pièce
- Viande des Grisons
- Filet de Saxe
- Filet Bresaola
- Bacon noble
- La sauce Mornay med
- La sauce mayonnaise med
- La sauce cocktail med
- Pâté de foie « maison », med, basé sur les foies de luxe de Rob, très bon marché
Accompagnements
- Persil plat, surgelé, à mettre à peu près dans tout…
- Ecrasée de pdt à la truffe, Picard
- Purée de pdt aux épinards, Delhaize
- Purée de pdt aux carottes, Delhaize
- Purée de pdt aux chicons, Delhaize
- Salsifis (stérilisés) sauce Mornay med
- Carottes stérilisées sauce Mornay med
- Haricots verts stérilisés du Kenya en boite poêlés aux oignons et bacon noble
- Ecrasée de marrons courgettes et airelles de PIcard
- Poêlée de patates douces grillées aux marrons et airelles de Picard
Potages
- Soupe de poissons économique (Aldi, sans morceaux)
- Soupe de poissons élaborée (Delhaize ostendaise avec morceaux)
- Bisque de homard, Knorr et autres
- Soupe au potiron, Delhaize et autres
- Soupe aux courgettes
- Soupe verte
- Bouillon gras lutéiné med A
- Idem B
- Idem C
- Soupe aux pissenlits med à surgeler soi-même quand c’est la saison
- Soupe aux orties med à surgeler soi-même quand c’est la saison
Petits déjeuners
A la poêle sans huile ni graisse, plus « pain complet » ou « de campagne » passé au grille-pain sur table
- 2 œufs au plat
- 2 œufs au plat, au bacon noble
- 2 œufs brouillés
- 2 œufs en omelette aux fines herbes
- 2 œufs en omelette viande fromage (Grisons, et chèvre râpé)
Desserts sucrés
- Poires William très mûres, stérilisées, au jus de raisin
- Idem demi-pêches
- Idem demi-abricots
- Pêche Melba (pêche, glace Alpro, framboises, gelée de groseille, citron, Chantilly Alpro, amandes grillées, coulis de chocolat facultatif)
- Poire Melba
- Abricot Melba
- Fraises Melba
- Noix, noisettes, amandes, noix de pecan
- Mandarines, stérilisées, au jus de raisin
- Flan A med plus coulis de framboise facultatif
- Flan B med plus idem
- Mini-bavarois de Aldi à 0,5 e (30 grammes)
- Crêpe au sarrasin sauce chocolat
- Sorbet élaboré, Picard : bûche glacée framboises pamplemousse avec biscuit aux amandes, 8 parts, 2 € la part
- Profiteroles med
- Sabayon à l’orange
- Sabayon au marsala
- Sabayon au champagne
- Omelette norvégienne med
- Autres dérivés de meringue, glacés ou non glacés
- Petits babas au rhum, Picard, 25 g
- Bavarois med
- Génoise surmontée de bavarois med
- Tartelette aux fraises med
- Fruits A avec coulis de framboises Ponthier
- Fruits B idem
- Fruits C idem
- Clafoutis aux cerises med
- Clafoutis aux fruits rouges med
- Desserts au soja en petits pots Alpro : chocolat, ou vanille, ou noisette, ou fruits tropicaux.
Commentaires.
Comme vous vous en doutez, j’ai un TRES GROS surgélateur ! mais je n’arriverai pas à manger tout çà en 1 mois. Je suis quelqu’un qui aime avoir des réserves. De votre côté, tirez de cette liste ce qui vous arrange.
Il n’y a pas d’opération de cuisine à faire. On peut rentrer chez soi fatigué, se mettre à table, commencer à manger l’entrée, pendant que la suite se réchauffe. En principe micro-ondes 60 à 800 secondes selon indication d’emballage. Mais il y a dix exceptions, qu’il faut réchauffer au four traditionnel pendant 40 minutes. Ce sont les suivantes :
En plats principaux, les numéros 1, 2, 3, 4, 7.
En plats auxiliaires, le numéro 20.
En potages, les numéros 7, 8, 9, 10.
Le budget est d’environ 10 euros par jour par personne, boissons non comprises.
Les mentions en italiques signifient que des explications vont paraitre dans les chroniques suivantes.
La mention « med » dans les titres écrits en italiques signifie que, par rapport à la recette traditionnelle, il y aura une modification, souvent légère, pour la rendre adaptée au régime méditerranéen.
Un gros surgélateur est nécessaire. C’est le prix à payer pour éviter la monotonie.
Indication prescrite par le dr. Keys.
Nous devons respecter les prescriptions du dr. Keys, 101 ans, le découvreur du régime méditerranéen en 1960. (Voir saga dans mon livre Culinaire-Oculaire.) Il insistait sur le fait que le régime ne consiste pas seulement à rassembler tel ou tel mets, mais à les manger avec relax. Un repas doit durer au moins 20 minutes.
Dans les années récentes est apparue une confirmation de son enseignement à ce sujet :. c’est après 20 minutes que se développent les « enzymes de satiété » qui mettent un terme à l’impression de faim.
J.Ladyjensky, 6 janvier 2021